La dermatite atopique (DA) est une pathologie inflammatoire chronique qui peut avoir un retentissement très important chez l’enfant et son entourage. Avoir des lésions affichantes parfois stigmatisantes mais surtout un prurit quasi-permanent est susceptible d’altérer la qualité de vie. Les conséquences psychologiques peuvent être majeures. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de la DA sur la vie des enfants malades.

Il s’agit d’une étude prospective de type descriptive et analytique incluant des enfants de 0 à 16 ans atteints de DA sélectionnés au cours des consultations de dermatologie au centre hospitalier Mohamed VI. Les patients recrutés répondaient tous aux critères diagnostiques de Hanifin et Rajka. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques cliniques de la DA notamment l’évaluation de sa gravité (SCORAD), l’indice de qualité de vie en dermatologie (Children's Dermatology Life Quality Index [CDLQI]) et l’index de qualité de vie pour la famille (Dermatitis Family Index [DFI]).

Nous avons recruté 110 enfants de 3 mois à 15 ans sur une durée de 1 an. Le score moyen du CDLQI était de 8,31. C’est la dimension « symptômes avec prurit » qui était la plus touchée. Le score moyen du DFI était de 9,08. Nous avons trouvé une forte association entre la sévérité de la DA (SCORAD) et la qualité de vie des enfants mais aussi des mamans. Cependant, le CDLQI était beaucoup plus corrélé à la sévérité que ne l’était le DFI.

Les études réalisées sur l’évaluation de l’impact de la dermatite atopique sur la qualité de vie se sont surtout penchés sur l’adulte. L’altération de la qualité de vie dans la DA est importante et dépasse celle d’autres pathologies chroniques de la peau notamment le vitiligo, le psoriasis et la rosacée.

La dermatite atopique est une pathologie bénigne le plus souvent mais qui altère la qualité de vie des enfants et leurs familles.